Le commandant Zhelyn Zhelev est
un petit homme trapu
au regard méfiant qui, à 48 ans, aurait rêvé mieux comme fin de carrière que le poste de
chef du centre de rétention d'Harmanli, à 30 km de la frontière bulgaro-turque.
Il s'en cache
à peine. Chaque jour depuis deux mois, c'est donc à coups de sifflet et d'insultes que
ses hommes entassent
sans ménagement des dizaines
de demandeurs d'asile syriens
dans des préfabriqués et des toiles de tente alignés sur le terrain vague d'une
ancienne caserne.
Depuis quelques mois, la Bulgarie, Etat membre le plus pauvre de
l'Union européenne, doit en effet gérer les conséquences d'un titre que les
réseaux de passeurs lui ont décerné malgré elle : celui de « porte d'entrée la moins chère de
l'Europe ».
Soit 500 euros, en moyenne, le passage depuis la Turquie, contre
plusieurs milliers pour la Grèce voisine, plus difficile d'accès.
les mots que je ne connais pas
trapu rechoncho
rêvé soñado
syriens sirios
caserne. cuartel
entassent amontonan
sifflet pito
dizaines decenas
malgré a pesar de
cache viñeta
.
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